Alors oui, le sujet n’est pas hyper sympa et l’éventualité d’un ouragan qui vient gâcher nos vacances n’est pas forcément ce qu’on a envie d’avoir à l’esprit quand on prépare son voyage.

Mais nous l’avons vécu, et si cette expérience peu agréable devait se reproduire, nous nous y préparerions différemment.

Tout d’abord, sachez que la probabilité de vous voir rencontrer un ouragan en Floride dépend de la période de l’année : la saison des ouragans commence officiellement le 1er juin pour se terminer le 30 novembre.

Au sein même de la « saison des ouragans », les mois les plus critiques sont août, septembre et octobre, septembre étant le mois le plus « à risque » puisqu’on constate un pic dans les statistiques à cette période.

Dans notre cas, c’est effectivement au mois de septembre que l’ouragan Irma a frappé la Floride, ainsi que de nombreuses îles comme Saint-Martin et Saint-Barthélémy pour ne citer qu’elles.

Voyez aussi dans quelle zone de la Floride vous vous rendez : il y a plus de chances d’être touchés par un ouragan majeur en bord de mer qu’à l’intérieur des terres ; en effet, en touchant terre, les ouragans perdent de leur intensité.

Comment y faire face, comment s’y préparer en tant que touriste ?

Si les locaux y sont plus ou moins bien préparés pour y être confrontés régulièrement, leur préoccupation première sera de sécuriser leur habitation.

En tant que touriste, il en va différemment.

Premièrement, préparez-vous dès les premiers signaux d’alerte! N’attendez pas l’alerte officielle, les magasins seront pris d’assaut et vous risqueriez de ne pas trouver tout ce dont vous avez besoin.

Mais qu’avez-vous besoin exactement ?

– une lampe de poche

– une batterie externe pour charger votre portable

– de l’eau et de quoi manger

– de quoi dormir si vous vous retrouvez en shelter (refuge)

– faites le plein d’essence de votre véhicule de location

Si vous résidez en bord de mer, il est plus que probable que votre hôtel soit évacué et que vous deviez rejoindre un refuge.

Lors de notre arrivée au refuge, après que notre hôtel ait évacué, nous n’avions rien pour dormir! Nous avons heureusement pu compter sur l’aide de Laura et sa famille, qui nous a prêté un matelas, un oreiller, une couverture et une lampe de poche. Sans elle, nous aurions dormi à même le sol ! Si c’était à refaire, nous aurions emporté des édredons de l’hôtel avec nous. N’ayant aucune idée de comment serait le shelter, nous n’y avions pas pensé (on ne s’attendait pas à un palace mais on pensait naïvement qu’il y aurait des lits de camp).

Les heures qui ont précédé le passage de l’ouragan, jusqu’au lendemain, l’électricité était coupée. Nous avions fait charger les téléphones à fond, ainsi que notre ordinateur portable, avant de pouvoir l’utiliser comme alimentation pour les téléphones. Il était primordial pour nous de pouvoir nous informer et de rassurer nos proches.

Quant aux réserves de nourriture, nous avions été au Walmart faire quelques courses principalement pour Camille la veille de l’alerte officielle. Le lendemain, nous voulions acheter de l’eau et de quoi manger pour nous, mais c’était trop tard, nous sommes arrivés au magasin alors que l’alerte venait d’être donnée et il n’y avait déjà plus d’eau dans les rayons, les derniers packs restants étant distribués rationnés au terme d’une longue file d’attente. Les rayons de vivre non périssables comme les conserves ou les biscuits étaient pris d’assaut ! On se serait cru en période de guerre.

Pour l’essence, nous avons fait la file à la station-essence, nous préférions avoir le plein au cas où l’essence devait venir à manquer après le passage de l’ouragan.

Et si c’était à refaire ?

Nous aurions pris la route pour rejoindre l’intérieur des terres dès les premiers signaux concrets. Irma était capricieuse, les météorologues ont eu du mal à la cerner, là prédisant tantôt s’éloigner des USA, tantôt toucher l’Est de la Floride, puis l’Ouest…

Sarasota ne devant, au départ, pas être touchée, nous avions pris la décision d’y rester plus longtemps que prévu et d’annuler nos réservations d’hôtels à Naples et Miami. Lorsque nous avons songé à partir, il était trop tard, de nombreux embouteillages s’étaient déjà formés et nous ne voulions pas risquer de nous retrouver sans abri.

Si cela devait se reproduire, nous ne serions pas restés dans une ville côtière. Nous nous serions probablement rendus à Orlando, qui aurait été un bon choix vu sa situation géographique et sa plénitude d’hôtels, ou, selon les prédictions, nous aurions roulé plus au Nord de l’état, espérant que l’ouragan ait perdu en intensité après avoir touché terre. Les hôtels à Orlando sont également davantage construits « en dur » que les hôtels situés sur les plages, et donc plus sécurisants.

En conclusion, si vous vous rendez en Floride durant la saison des ouragans, tenez-vous informés (internet, télévision) de l’éventualité d’un ouragan en formation, et s’il semble se diriger vers le Sunshine state, faites des provisions pour plusieurs jours (eau, céréales, jus de fruits, bananes, chips, pain…) et réfléchissez à ce que vous feriez s’il vous fallait évacuer l’hôtel!

Repérez aussi les evacuations routes, et sachez dans quelle zone vous vous trouvez (ici).

Et surtout : pas de panique, la Floride est rodée et préparée à ce genre d’événements 🙂