Du 1er juin au 30 novembre, c’est la période des ouragans en Floride. Un ouragan est un violent cyclone résultant d’une accumulation de chaleur, d’humidité et d’une absence de vent en altitude. Ces 3 conditions sont le plus souvent réunies entre début août et fin octobre dans le bassin Atlantique.
Alors, bien sûr, quand on planifie ses vacances en Floride, on est conscient que la moitié de l’année présente un risque potentiel d’ouragan, mais franchement, quelle est la probabilité qu’un ouragan croise votre route ? Ce genre de choses n’arrive qu’aux autres ? Et bien non!
Nous étions dans le golfe du Mexique, à Sarasota plus précisement, lorsque le terrible ouragan Irma a frappé la Floride en septembre 2017.
Nous savions que c’était une période particulièrement à risque, mais nous étions loin de nous imaginer qu’un tel ouragan viendrait partiellement gâcher nos vacances !
Nous étions sur le point de partir pour New-York lorsqu’un cyclone tropical a commencé à se former le 30 août 2017, au large de l’Afrique. Très vite classé en catégorie 3 sur les 5 que compte l’échelle de Saffir-Simpson (utilisée pour classifier l’intensité des ouragans), l’ouragan dont les vents atteignent presque les 290 km/h gagne en puissance au fil des jours qui passent.
Le 5 septembre, après un séjour à New-York, nous rejoignons la Floride via l’aéroport de Tampa, récupérons notre véhicule de location et prenons la route pour Sarasota. Nous avions planifié un petit roadtrip sympa : 3 nuits à Sarasota, 3 nuits à Naples et 3 nuits à Miami. Nous étions retournés à Miami en 2015, mais notre dernier séjour à Sarasota et à Naples datait de notre voyage de noces en 2013. Nous avions adoré les plages de sable blanc de ces deux villes du golfe du Mexique, et nous avions hâte que notre fille y découvre les joies de la plage et d’une mer à 29°C. Et, franchement, dans notre hôtel au bord de la mer, la formation d’un hypothétique ouragan était bien le cadet de nos soucis.
Entre-temps, Madame Irma, dont la superficie équivalait celle de la France métropolitaine (soit 335 000 km2 tout de même), se renforçait encore pour être désormais classée en catégorie 5 sur… 5, devenant ainsi « le deuxième cyclone le plus puissant enregistré dans l’Atlantique nord (…) en 1980 » (source : Wikipedia). C’est mon papa, prof de géo et pessimiste de nature, qui m’informe, inquiet, qu’un ouragan d’une intensité dévastatrice approche des iles Saint-Martin et Saint-Barthelemy, et pourrait bien arriver jusque chez nous. La Floride passe en état d’alerte.
On se décide donc à suivre les infos, sans s’inquiéter outre-mesure, ils doivent avoir l’habitude ici, on suivra les consignes. Bien sûr les dégâts causés par le « supercyclone » dans les Antilles nous font froid dans le dos, mais tout cela semble bien loin.
Nous sommes le 6 septembre et nous passons notre matinée à la piscine de l’hôtel, à la plage… Les estimations de trajectoire envisagent un passage de l’ouragan en Floride, on commence tout doucement à se renseigner sur la marche à suivre en cas de hurricane. En revenant de la plage, on remarque que l’hôtel a placé des sacs de sable au bout du petit chemin reliant l’intérieur du complexe hôtelier à la mer.
On se rend aux Ellenton Premium Outlets pour faire du shopping, et là, un premier vent de panique nous gagne : vers 17h, les magasins commencent à fermer les uns après les autres! Dans une boutique, une vendeuse nous souhaite good luck, puis dans un autre magasin qui est sur le point de fermer, ce sont les take care guys qui nous accompagnent vers la sortie. Les employés rentrent chez eux afin de préparer leur habitation au passage de l’ouragan. Gloups. Nous rentrons à l’hôtel.
Le 7 septembre, on se réveille avec les infos, on se renseigne sur les routes d’évacuation et les refuges d’urgence (emergency shelters), juste au cas où. Il fait 31°C, on profite de la piscine et du beau soleil qui fait son apparition (le calme avant la tempête, vous connaissez?), et on n’essaie de ne pas trop penser à ce qui pourrait se passer. A l’hôtel, personne ne semble s’inquiéter outre-mesure. L’ouragan semble plutôt se diriger vers le Sud et vers Miami, on décide donc d’annuler nos réservations d’hôtels de Naples et de Miami, et de prolonger notre séjour à Sarasota ou nous devions être en sécurité.
Je contacte British Airways, pour voir si l’on peut avancer la date de notre vol retour prévu le 14/09 : négatif, tous les vols sont complets jusqu’à ce week-end, évidemment, et ensuite annulés. On nous accorde par contre de changer d’aéroport, nous repartions de Tampa et non de Miami qui devrait être violemment touchée par l’ouragan, et surtout, qui se trouve à plusieurs heures de route de Sarasota, routes qui seront peut-être impraticables après Irma.
De nouveaux arrivants, fuyant la côte Est, s’enregistrent à la réception. On est rassuré, même si le gouverneur de la Floride décrète l’état d’urgence. Le consul général de Belgique envoie un mailing nous recommandant de suivre les instructions des autorités locales (nous avions enregistré notre voyage auprès des autorités belges avant notre départ), et d’envisager de quitter les zones à risques. Ouf, ce n’est pas notre cas, nous sommes dans l’Ouest, Irma se dirige vers l’Est et devrait toucher la Floride dans la nuit du 9 au 10 septembre.
Mais le lendemain, 8 septembre, tout bascule! Les infos ne sont pas hyper encourageantes, bien que mon Papa essaie de me rassurer car, même si l’on est certain qu’Irma touchera la Floride, elle devrait avoir perdu de son intensité. Je me renseigne à la réception de l’hôtel, rien à signaler, tout va bien dans le meilleur des mondes.
On décide quand même de se rendre au Walmart de Sarasota pour faire quelques provisions, car au buffet petit-déjeuner de l’hôtel, un écriteau indiquait tout de même que « pendant le passage de l’ouragan Irma, le restaurant servirait un menu restreint, l’approvisionnement étant suspendu« .
Sur la route, on croise de nombreux véhicules chargés de planches qui serviront à protéger les fenêtres des habitations. On fait notre petit shopping tranquillou, quand tout à coup, on passe devant le rayon des télés, et là, PANIQUE A BORD.
Il est 12h30, on découvre que la zone A de Sarasota est passée officiellement en mode évacuation. Et d’après mes recherches des jours précédents, la zone A, c’était nous! Irma a complètement bifurqué de trajectoire et se dirige vers nous. On accélère donc le pas histoire de faire réellement des provisions ; il n’y a plus de pain, c’est la razzia sur les céréales et les biscuits, les packs d’eau sont distribués au compte-gouttes… On achète des plats bébé pour Camille, des mini-croissants, du Nutella, des bananes, des Frosties, du jus de fruits, de la limonade. Il n’y a plus de batteries externes, plus de lampes de poche…
Il est 13h30 quand on rentre à l’hôtel, je retourne à la réception, on me dit qu’ils n’ont pas encore de consignes, qu’on va peut-être évacuer, peut-être pas. T’es gentil coco mais on est à 50 mètres de la mer, notre chambre est au rez-de-chaussée, je le sens pas très bien!
On se décide à commencer à rassembler nos affaires, et on a été inspiré car à 14h30, on est gentiment venu toquer à notre porte pour nous prévenir que l’hôtel était évacué et qu’on devait être parti pour 15h30!
Branle-bas de combat, tout dans les valises. Mais où allons-nous aller ?! Prendre la route et fuir vers le nord est impensable, il y a visiblement des embouteillages monstre car nous ne sommes bien sûr pas les seuls à avoir eu cette idée.
Je me rend à la réception, et je demande ce qu’il faut que nous fassions : on nous répond de nous rendre dans un shelter, et on me remet une liste avec les localisations de 18 shelters dont 4 sont ouverts. Sans plus. Ah si, good luck.
On vide notre chambre, je préviens nos proches, je pleure, on a peur. On regarde l’itinéraire pour se rendre au refuge le plus proche, Brookside Middle School. Une école.
On charge la voiture, il commence à pleuvoir. On fait le plein de la voiture à la première station essence qu’on trouve, il y a du monde, on ne sait pas ce qui va se passer après, on préfère être prudent.
16h30, on arrive à l’école. On suit les panneaux « Disaster shelter », on se met dans la file. C’est l’American Red Cross qui coordonne le refuge. L’accueil a lieu dans la cantine de l’école, je remplis un formulaire avec nos coordonnées, personne de contact en cas d’urgence, nationalité… Nous sommes les seuls étrangers me dit-on, et les seuls francophones. Des emplacements sont délimités au sol, on nous en assigne un. Le volontaire qui nous y mène me demande si l’on a un matelas, une couverture ou quelque chose à mettre au sol. Négatif. Il promet d’essayer de nous trouver quelque chose. On s’assied donc par terre, sur le carrelage. Thomas part chercher nos valises à la voiture, et pendant ce temps de nouveaux arrivants s’installent dans l’emplacement libre à côté du nôtre. Le volontaire de la Red Cross m’apporte un essuie de plage et un oreiller, il s’excuse mille fois, c’est tout ce qu’il a trouvé. Cela fera l’affaire, le principal, c’est Camille et nous avons un lit bébé pliant pour elle.
Nos voisins sont super organisés : matelas, sac de couchage, oreillers, couvertures… En fait, tout le monde semble avoir le nécessaire, sauf nous! Certains ont des chaises de camping, des matelas gonflables, des frigo box. L’ambiance n’est pas tendue, les gens discutent, déchargent leurs affaires, jouent aux cartes, s’installent. Vers 18h y a même un repas qui est servi, les gens font la file, nous aussi. On reçoit notre repas, rationné, et on a l’impression d’être à la cantine de la prison dans Orange is the new black. Nous apprendrons par la suite qu’il s’agit des réserves de nourriture de l’école qui ont été mises à la disposition de Croix-Rouge. On mange, même si on a pas très faim, puis on sort prendre l’air et faire le tour du propriétaire.
Il y a du wifi, on donne des nouvelles aux proches. On retourne à notre emplacement, on fait connaissance avec nos voisins : deux parents avec leur fille. Laura, Dana et Cyan habitent Sarasota, c’est la deuxième fois qu’ils vivent un ouragan et évacuent leur maison, mais la première qu’ils sont en refuge. La fois précédente, ils étaient chez des amis qui possédaient un groupe électrogène. Ah ben oui, il n’y aura pas d’éléctricité pendant le passage de l’ouragan et peut-être plusieurs jours après.
Laura est étonnée que nous soyons couchés à même le sol ; nous lui expliquons que nous avons évacué notre hôtel sans aucune explication, sans savoir comment serait le refuge (au fond de nous, on pensait qu’il y aurait des lits de camp). Ni une ni deux, elle nous dit qu’elle fait vite un saut chez elle et qu’elle va nous apporter quelque chose.
Il est 21h, juste avant que le refuge ne ferme, Laura revient et nous donne un matelas, un plaid, une lampe de poche frontale. On pleurerait bien de joie, on se sent moins seuls car elle reste avec nous et nous explique tout ce qu’elle sait, et surtout, on va pouvoir essayer de dormir.
A 23h, extinction des feux et des téléphones, nous passons une première nuit dans ce réfectoire transformé en dortoir géant, où se côtoient des familles avec enfants et des couples de retraités. Les personnes seules sont logées dans d’autres bâtiments de l’école. Laura nous explique aussi qu’il y a un bâtiment pour les chiens et les chats, et que le refuge dans lequel nous sommes est très prisé car il est l’un des seuls à accepter les animaux.
9 septembre, pas de grasse matinée. Les lumières sont allumées à 6h30 tapantes, et le petit-déjeuner est servi. Notre nuit fut correcte, comme elle peut l’être quand des centaines de personnes dorment dans la même pièce. Il y a 8 toilettes (4 hommes, 4 femmes), pas de douches, on se rafraîchit comme on peut. On prend notre petit-déj vers 8h, c’est pas très bon mais on va pas faire les difficiles. Des packs d’eau sont mis à disposition. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, personne ne se rue dessus ou n’exagère dans les quantités. Tout se passe dans le calme et la discipline.
On sort se promener autour de l’école; j’étais un peu réticente à laisser toutes nos affaires sans surveillance, mais en fait tout le monde le faisait… Des gens laissaient même leurs smartphones charger sans surveillance aux quelques prises disponibles dans le réfectoire. On s’occupe comme on peut, on Facetime la famille et les amis. Une petite télé est installée, pour suivre l’évolution de l’ouragan.
Je me décide à contacter le consulat de Belgique, à Atlanta. Nous nous sentons abandonnés, nous avons peur, surtout depuis que la responsable Red Cross du centre est venue me voir pour me dire qu’il faudrait se préparer à évacuer le refuge pendant l’ouragan si cela tournait mal, car la situation s’annonce pire que prévue. Etant donné que nous avons un bébé, elle prendra soin de nous et nous aidera promet-elle.
Dans la journée, le consul général de Belgique me téléphone personnellement afin d’en savoir plus sur nos conditions de vie, savoir si nous manquons de quelque chose. Il propose de faire un appel parmi la communauté belge de Floride, afin de voir si des compatriotes pourraient éventuellement nous accueillir, ce que nous acceptons. Dans la journée, il me transmet par mail les coordonnées de deux familles belges, l’une résidant au nord de Tampa (2h de route), l’autre à Sarasota en front de mer. Des zones qui, selon les dernières prédictions météo, allaient se retrouver touchées par l’ouragan. Nous prenons donc la décision de rester au refuge, l’école étant hurricane proof et située à 2 km de l’océan, nous jugeons que nous y sommes davantage en sécurité, nous ne sommes pas rassurés de prendre la route, entre les embouteillages, les pénuries d’essence et le vent qui souffle de plus en plus.
Je fais un live Facebook qui est vu près de 3000 fois, je suis contactée par BFM et la RTBF par rapport à la situation sur place. Nos proches sont inquiets, nous recevons énormément de messages de soutien.
Fin d’après-midi, une annonce est faite : toutes les personnes qui se trouvent dans le réfectoire doivent rassembler leurs affaires et vont être placées dans un autre bâtiment. La raison : le réfectoire n’est prévu que pour résister à un ouragan de catégorie 3, et non à un ouragan de catégorie 5 comme Irma. Nous ne sommes donc pas suffisamment en sécurité dans le réfectoire. Nous sommes dispatchés par trentaines dans les dernières classes disponibles, heureusement, nous restons avec Laura et sa famille. Dès l’ouverture du local qui nous est attribué je me précipite dans le fond de la classe, afin que nous soyons les plus éloignés possibles des fenêtres. Le wifi est coupé.
10 septembre. Nous avons passé notre deuxième nuit de shelter dans une classe. Des annonces sont faites par haut-parleur : dernier petit-déjeuner servi ce matin, lockdown à partir de midi. Nous serons enfermés dans nos locaux, par mesure de sécurité. On attend le passage d’Irma pour 2h cette nuit. On charge les tablettes, le Mac, les téléphones, car l’électricité va être coupée en fin de journée.
J’achète une option-Internet-qui-coûte-la-peau-des-fesses car on a besoin de contacts avec le monde extérieur. On profite encore un peu de l’air frais, il pleut beaucoup, et le vent souffle de plus en plus fort. Notre fille fait ses premiers pas toute seule, c’est une vraie petite mascotte ici!
L’armée est présente sur place, je ne sais pas si c’est rassurant.
Nous passons l’après-midi enfermés, on en profite pour prendre une douche! Joie et bonheur, il y a 2 douches pour 4 classes. Irma se rapproche, les images satellites ne mentent pas, je vois par la fenêtre les palmiers qui se plient, les branches qui s’envolent. Il n’y a plus d’électricité, plus de lumière, plus d’air conditionné, pas d’air frais, il fait mourant dans la classe!Il fait noir. Ça y est, elle est là.
Mes parents passent la nuit devant CNN, à suivre les infos, on s’envoie des SMS, ils font ce qu’ils peuvent pour être « près de nous ». Thomas et Camille dorment, je regarde un film sur la tablette. J’enlève mes écouteurs, et le bruit est assourdissant.
C’est ce que je retiendrai le plus du passage d’Irma, c’est ce bruit, un énorme bruit de moteur, vrombissant, assourdissant, un bruit que je n’avais jamais entendu auparavant et ce vent qui plie les arbres.
Je n’ai pas fermé l’oeil de la nuit, prête à bondir sur ma fille si les fenêtres venaient à se briser, ou la porte à céder. On ne savait pas à quoi on devait s’attendre, on savait qu’Irma avait perdu en intensité, mais nous n’avions qu’une hâte : que cette nuit d’enfer se termine.
Et enfin, le soleil s’est levé, une annonce a été faite dans les haut-parleurs vers 7h, les portes ont été déverrouillées, nous avons pu sortir, respirer, souffler un bon coup, mais aussi constater les dégâts, arbres arrachés, branches envolées, des feuilles de palmiers et autres arbres partout…
Nous avons rassemblé nos affaires, offert nos mini-croissants aux autres personnes de la classe, remercié mille fois Laura et sa famille pour tout ce qu’ils ont fait pour nous et quitté le refuge vers 10h. On n’avait qu’une envie : manger (et se laver) ! On s’est mis en quête d’un McDo ou n’importe quoi qui serait ouvert, mais Sarasota était devenue une ville fantôme. Les routes sont jonchées de branches, des panneaux de signalisation sont tombés, il y a des arbres déracinés, des palissades effondrées, les égouts débordent et il y a d’énormes flaques d’eau. Nous décidons de prendre la route vers Tampa, qui est une plus grosse ville, espérant y trouver quelque chose à manger. Il n’y a personne sur les routes, personne dans les rues. Nous trouvons malgré tout une épicerie ouverte, et nous achetons le dernier sandwich disponible. Nous pensions rester sur Tampa mais mon papa nous le déconseille, étant donné le risque de storm surge (montée des eaux).
Et puis, on se décide à aller à Orlando ! Une ville que nous connaissons bien, gorgée de touristes et débordant d’hôtels, à 140 km de Tampa. Je fais quelques recherches sur Booking, qui annonce que 97% des hôtels sont complets. Nous nous arrêtons à l’un des hôtels que j’avais repérés, et par chance nous trouvons directement une chambre! On a pris un bon bain avant de se mettre en quête d’un repas; ici aussi tout est fermé! Mais vers 17h, la ville a commencé à se réveiller, et on a pu se faire un bon resto, premier vrai repas en 3 jours. La nuit de sommeil qui a suivi fut probablement l’une des meilleures de ma vie.
Vivre l’ouragan Irma a été une expérience unique, on s’en est très bien sorti, et au final, il y a eu plus de peur que de mal, surtout lorsqu’on voit le nombre de vies humaines arrachées et la quantité de dégâts causés par Irma, notamment dans les îles. Nous avons eu beaucoup de chance.
Nous gardons en mémoire le calme des américains, leur gentillesse, la solidarité, l’accueil que nous avons reçu et qui nous a fait chaud au coeur. Nous n’étions pas des étrangers, ni des touristes, nous étions tous des réfugiés climatiques temporaires.
Je pense qu’il faudra une très bonne raison pour que l’on remette un jour un orteil en Floride au mois de septembre 😉 A ceux qui désirent s’y rendre, je ne peux que déconseiller cette période, septembre étant le mois qui compte le plus de tempêtes/ouragans dans la région, même si, bien sûr, c’est toujours une question de chance…
Thanks, it’s very informative